Matane : 150 employés perdent leur emploi à la suite de la fermeture d'une entreprise emblématique du Québec

La compagnie Les Fruits de mer de l'Est du Québec – Royal Greenland, établie à Matane, a annoncé la fermeture permanente de son usine, une décision qui a pris de court ses employés ainsi que la communauté locale.

Le lundi 18 mars, dès leur arrivée au travail, les employés ont été informés de cette nouvelle par le biais d'une lettre, dont une copie a été obtenue par Arsenal Média, confirme le site MonMatane.

Selon le communiqué de Royal Greenland, plusieurs facteurs ont contribué à la fermeture de l'usine, notamment une diminution de l'approvisionnement en matières premières et une pénurie de main-d'oeuvre. Les difficultés financières croissantes et la baisse prolongée des quotas de crevettes ont également aggravé la situation. De plus, l'augmentation des coûts opérationnels et la baisse des prix de vente sur le marché pour des produits tels que la crevette, le crabe et le homard ont également influencé cette décision.




Les circonstances ont été compliquées par des modifications dans la politique fédérale de délivrance de visas, qui ont entravé l'arrivée de 150 travailleurs mexicains qualifiés initialement prévus pour soutenir l'usine. La fermeture est considérée comme un revers pour la région de Matane, célèbre pour son association avec l'industrie de la crevette.

Le député local, Pascal Bérubé, a exprimé sa désolation devant cette perte, mettant en avant les efforts nécessaires pour soutenir les employés touchés et repenser l'avenir économique de la région dans le domaine de la transformation des produits marins.

Le maire de Matane, Eddy Métiver, a exprimé sa surprise à l'annonce de cette décision, rappelant les investissements significatifs réalisés dans l'infrastructure locale, notamment pour accueillir les travailleurs et diversifier les activités de transformation.

Quant à la députée du Bloc Québécois, Kristina Michaud, elle a critiqué le gouvernement pour les retards et les complications bureaucratiques liés à l'emploi de travailleurs étrangers.

La fermeture de l'usine de Matane, qui emploie environ 150 personnes, marque la fin d'une époque et constitue un défi économique régional, nécessitant des efforts supplémentaires pour trouver des solutions durables et soutenir les travailleurs touchés.

Source: MonMatane | Antoine Desrosiers