Voici pourquoi le prix des chips a explosé
Crédit photo: MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
Selon Radio-Canada, depuis le début de la pandémie, les prix des croustilles ont vu leur tarification augmenter de manière significative, variant entre 50 % et 100 % selon les marques, une hausse qui a déclenché de vives réactions parmi les consommateurs.
Cette augmentation s'explique par plusieurs facteurs, notamment le coût croissant des ingrédients ainsi que les stratégies tarifaires adoptées par les producteurs et les détaillants.
Dimitri Fraeys, du Conseil de la transformation alimentaire du Québec, souligne que l'industrie alimentaire a été confrontée à des pressions sur les coûts de production, notamment en ce qui concerne la main-d'oeuvre et les matières premières.
Par exemple, le prix des pommes de terre a enregistré une hausse de 40 à 50 %, tandis que celui des huiles a connu une augmentation allant de 100 à 150 %, comme rapporté par Radio-Canada.
Malgré les demandes, des grands fabricants de chips tels que Frito-Lay et Old Dutch n'ont pas répondu aux sollicitations de Radio-Canada pour commenter ces hausses de prix.
Fraser Johnson, spécialiste des chaînes d'approvisionnement, constate que bien que les coûts des ingrédients se soient stabilisés, les prix des croustilles ne montrent pas de signes de baisse imminente. Il estime cependant que les fabricants pourraient envisager des promotions pour attirer les consommateurs.
Sylvain Charlebois, expert en agroalimentaire, critique également les détaillants pour l'augmentation des frais imposés aux fournisseurs, une situation qui pousse les fabricants à ajuster leurs prix à la hausse. Il mentionne notamment la « guerre des chips » entre Frito-Lay et Loblaw en 2022 comme un exemple de cette dynamique tendue.
Depuis janvier, les prix des croustilles ont en moyenne augmenté de 5,7 % au Canada, avec une hausse potentiellement plus marquée pour les grandes marques nationales.
Sylvain Charlebois conseille aux consommateurs de considérer les marques maison, souvent moins onéreuses et fabriquées par les mêmes producteurs que les grandes marques.
Du côté des détaillants, ceux-ci affirment négocier les augmentations de prix avec leurs fournisseurs. Geneviève Grégoire de Metro précise que les hausses de prix sont acceptées si elles sont justifiées, tandis que Steeve Azoulay de Walmart assure que leur marque maison, Great Value, est vendue à un prix inférieur à celui de l'année dernière.
Le gouvernement canadien, à travers les projets de loi C-56 et C-59, vise à promouvoir l'équité et la transparence au sein de l'industrie alimentaire. Un code de conduite pour les épiceries est en cours de développement afin d'améliorer la transparence et la prévisibilité dans ce secteur. Ottawa invite également les provinces à participer à cette initiative, avec une réunion planifiée entre les ministres fédéral et provinciaux de l'Agriculture en juillet.
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