Logement: Une énorme file d'attente pour un 4 et demi

Dans un reportage diffusé par TVA Nouvelles, le journaliste Louis-Philippe Messier met en lumière une scène qui illustre parfaitement la crise du logement à Montréal. Une foule importante s'est rassemblée devant un appartement de deux chambres et demie situé sur le Plateau-Mont-Royal, affiché à un loyer mensuel de 1650 $, sans même inclure les coûts de chauffage et d'électricité.

Cette affluence remarquable, immortalisée dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux et visionnée plus de 100 000 fois, met en évidence de manière frappante le manque criant de logements abordables dans la métropole.

Vous pouvez visionner la vidéo en question ici :




La hausse fulgurante des coûts de location rend désormais les offres pour des appartements de deux chambres et demie à moins de 2000 $ par mois particulièrement alléchantes, voire considérées comme des « bonnes affaires ».

D'après le rapport de mars de Liv.rent, une plateforme de location, le loyer moyen pour un appartement de taille similaire dans le quartier du Plateau-Mont-Royal s'élève à 2200 $, tandis que pour des logements de trois chambres et demie, il peut atteindre jusqu'à 2750 $.

Ainsi, même si l'appartement situé rue Henri-Julien est proposé à un prix inférieur à la moyenne du marché, il suscite une compétition acharnée parmi les potentiels locataires.

Le témoignage d'un homme, venu de Québec pour aider sa fille à trouver un logement près de l'université McGill, illustre bien cette dynamique. Il a été frappé par le contraste entre la qualité relative de l'appartement en question et d'autres, plus coûteux mais moins adaptés, certains ne permettant même pas un sommeil adéquat pour les étudiants.

Mélanie Baril, organisatrice communautaire pour le Comité logement Petite-Patrie, intervient pour dénoncer les impacts négatifs de cette flambée des loyers. Elle souligne que, dans un marché aussi tendu, les locataires se retrouvent souvent à accepter des compromis déraisonnables par crainte de se retrouver sans toit. Cette situation est exacerbée par la peur de représailles en cas de plainte contre les propriétaires, même pour des problèmes graves tels que des infestations de punaises de lit.

Mélanie Baril décrit l'image d'une file d'attente devant un appartement comme étant simplement « la partie visible de l'iceberg », alertant sur les nombreux autres défis moins évidents mais tout aussi urgents auxquels sont confrontés les locataires.

La précarité touche un large éventail de personnes, de plus en plus nombreuses, qui, par désespoir, sont souvent prêtes à sacrifier leurs droits légaux pour conserver un logement.

Alors que la crise du logement continue de s'aggraver, de tels incidents risquent de se multiplier, surtout à l'approche de la période du 1er juillet.

Source TVA Nouvelle:
Une file monstre pour un 4 et demi à 1650$ par mois... c'est rendu une aubaine!